Les formations de Guide et Maitre Composteur sont toujours des moments forts en échanges et apprentissages. Du 17 au 28 juin à Nanterre, sur le site Vive les Groues de Yes We Camp, les participants ont revu les bases du compostage, découvert les spécificités du lombricompostage ou de la gestion intégrée des déchets verts et manipulé quelques tonnes de biodéchets., Ils ont aussi cogité autour des notions de communication, de réseau, d’animation territoriale, et retrouvé le bon sens du retour au sol des matières organiques.
Le premier jour a démarré fort avec 2,5 tonnes de biodéchets alimentaires livrés parMoulinot et que les stagiaires ont dû réduire en petits morceaux pour construire un andain de 5m3 : l’occasion d’apprendre le bon dosage, le bon mélange entre le vert et le brun.
L’andain a été retourné, déplacé, humidifié pendant ces deux semaines pour que le processus de compostage se fasse en bonnes conditions.
Les 27 stagiaires ont visité deux cimetières en gestion différenciée et intégrée, un jardin partagé et un lycée à Paris pour le compostage en établissement. Ils ont aussi pu échanger avec d’autres Maitres Composteurs qui sont venus présenter leur projet de fin d’études.
Merci à nos partenaires Benoit Wulveryck et Yvon Pradier de l’Ecole du Compost, et Francis Colind’Esenia, avec qui nous animons ces formations depuis 5 ans, dans la bonne humeur et la convivialité.
Et un grand bravo aux stagiaires de la promotion 32 pour leur implication, leur énergie et leur détermination ! D’Ile de France, du Nord, du Grand-Est, de la Réunion et de la Martinique, grâce à vous le compostage de proximité va continuer son bonhomme de chemin à travers la planète !
Prochaine séance de formation du 23 septembre au 4 octobre, et les inscriptions sont déjà ouvertes sur le site Les Activateurs du Compostage.
Dans lombricompostage, il y a compostage… à la différence près qu’il n’y a pas ou peu de montée en température et qu’une colonie de vers décomposeurs (de la famille des Eisenia) digèrent allègrement les matières organiques sans jamais broncher.
Attention toutefois : comme dans un composteur d’extérieur, on veillera toujours à équilibrer les matière humides comme les épluchures avec un même volume de matière sèche (par exemple du carton déchiqueté), sinon gare aux nuisances !
Le produit fini, qu’on appelle lombricompost, possède une teneur en matière organique généralement supérieure au compost de jardin ou de pied d’immeuble. Il est également plus riche en vie microbienne et améliore la structure du sol et sa capacité de rétention d’eau. On a longtemps appelé le lombricompost « l’or noir » pour toutes ses qualités.
Où et comment lombricomposter ?
Lombricomposter est à la portée de tou.tes ! Pas besoin d’avoir un jardin, le lombricomposteur rentre dans la maison et reste discret quand on sait bien prendre soin de lui. Plus de poubelle qui pue, qui coule, qu’il faut tout le temps descendre…
En Ile-de-France, certaines collectivités ont fait le pari du lombricompostage, en les proposant à leur habitant.es : Versailles Grand Parc (en partenariat avec OrgaNeo), la ville de Paris, Est Ensemble… .
Différents modèles de lombricomposteurs individuels
Aujourd’hui le lombricompostage se pratique en mode partagé : des lombricomposteurs partagés d’immeuble ou de quartier existent à Paris, à Lyon…
Modèles de lombricomposteurs collectifs de Paris, fabriqués à partir de bacs poubelles, SYCTOM – Paris
Modèles de lombricomposteurs collectifs à Lyon, fabriqués avec les habitants, Association Eisenia– Lyon
Enfin, des plateformes de lombricompostage et de lombriculture (eh oui, il faut bien les élever ces vers !) existent en France et partout dans le monde !